Dans l’entretien du 15 décembre 2021 nous avons pu assister à un exercice d’autosatisfaction et de perche tendu pendant plus de 2 heures d’un président Macron fidèle à lui-même dans son comportement. Lors de cet entretien une question lui a été posée sur la société de contrôle :
- Devrons-nous, nous habituer à vivre dans une société de contrôle permanent ?
- Je préfère parler de société de vigilance et de responsabilité.
Assez intéressant pour quelqu’un qui affirme dans le même entretien que le pass sanitaire sera provisoire. Ce que nous pouvons comprendre, c’est que nous sommes rentrés dans l’ère du pass et que nous ne sommes pas près d’en sortir. Appelez cela comme vous le souhaitez, mais une "société de vigilance et de responsabilité", reste une société de contrôle, inutile de se noyer dans les éléments de langage. Ne croyez pas non plus que cela soit voulu par Macron, non, tout cela fait partie de la feuille de route de l’Union européenne. Il faut rappeler ici 2 points importants : Thierry Breton commissaire européen au marché intérieur, pousse à l’introduction d’un système de vérification par l’identité numérique, ce même Thierrry Breton qui avant d’être commissaire européen au marché intérieur était PDG de Atos. Ce qui nous amène au deuxième point Atos a fusionné avec le groupe Thalès pour créer le groupe Athéa, Thalès qui dans une vidéo de présentation trouvable sur internet, nous montre le monde de demain, celui où notre smartphone devient notre passeport mais aussi notre gendarme pour nous rappeler à nos obligations. Dans un article récent du journal Reporterre, les liens troublants entre Thierry Breton maintenant placé à des fonctions politique et son ancien poste de PDG chez Atos, devrait nous mettre la puce à l’oreille sur des liens d’intérêt et sur le projet de société qui va nous être imposé.
Qu’est-ce qu’implique une « société de vigilance et de responsabilité » ?
Nous devons comprendre que la politique menée par Macron ou par ses successeurs de la même veine, n’est là que pour continuer le projet européen. Nous avons pu constater ces deux dernières années ce que ce projet a pu faire à notre système de santé et en particulier à nos hôpitaux. Ne croyons pas que cela va s’arrêter en si bon chemin, car notre économie va y passer ainsi que l’éducation, l'écologie, la production de nos énergies comme l’électricité et enfin notre système de sécurité intérieur qui va de la police aux pompiers, mais aussi notre système de sécurité extérieur avec un démantèlement de notre armée pour créer une armée européenne (voir la dernière rencontre de Macron et Orbàn sur ce sujet voir extrait ci-dessous - Source : Slate.fr).
Pour mener ce type de politique basée sur la privatisation, sur le chiffre, les politiques veulent se désengager de toute responsabilité, pour la mettre sur le dos du peuple. Et pour cela, il faut pouvoir surveiller chaque individu sur leurs faits et gestes.
Vous êtes malade ? Avez-vous rempli toutes les cases pour ne pas l’être ? Si non, bien c’est votre faute vous êtes responsable.
Vous cherchez un emploi ? Premièrement êtes-vous bien vous ? Deuxièmement avez-vous le bon diplôme ? Si une erreur est commise dans l’entreprise, le premier vers lequel on fera porter la responsabilité ce sera vous, si vous n’avez pas rempli toutes les cases.
Vous souhaitez être pris en charge par la police pour un cambriolage ? Mais avez-vous souscrit à toutes les assurances ? Avez-vous mis le bon verrou, au bon endroit ? Si ce n’est pas le cas, c’est vous le responsable…
Dans ce projet de gouvernance européenne nous passons bien évidemment d’une population de 70 millions à plus de 747 millions d’individus, difficile de gouverner une masse si importante sans avoir un système de contrôle. C’est pourquoi nous voilà rentrés dans l’ère du pass, seul moyen que la technique actuelle propose pour surveiller tout le monde.
Évolution et sanction
Ne doutons pas que vigilance et responsabilité, implique évolution du système et sanction si cette responsabilité n’est pas respectée. Nous ne pouvons pas mettre tout ceux qui manquent au règlement en prison, tout d’abord car cela créerait de la tension sociale mais en plus de cela, ce n’est pas possible sur un plan logistique. C’est pourquoi nous verrons advenir le permis à point par individu. C’est ce qui se passe en Chine dans certaines régions et dont j’ai déjà parlé dans un précédent article.
Le système de permis à points permettra d’avoir accès à certains avantages en fonction de nos comportements et d’en perdre si notre comportement n’est pas correct voir normal. Nous pouvons même envisager des retraits de points avec amende pécuniaire comme le permis à point d’une voiture. Sur le même modèle on pourra très bien perdre son permis et partir pour le coup en prison ou dans un centre de redressement… pardon de "réadaptation à la vie citoyenne" pour obtenir un nouveau permis avec un rang de sécurité, pour que la surveillance soit plus soutenue sur ceux qui ont fauté.
Dire toutes ces choses, ressemble à un mauvais roman de science-fiction, pourtant nous avons pu voir que les œuvres dystopiques écrits dans les années 40/50 se sont révélées prendre forme dans la réalité et encore plus dans le monde moderne. Tout est fait pour que ce type de sujet ne soit pas une priorité, car le projet doit se mettre en place sans aucun débat éthique sur le sujet. Si nous devions mettre de l’éthique dans ce type de chose, il est quasiment certain que cela ne verrait pas le jour. Non, on ne vous dira pas que la question éthique n’a pas été abordée, on vous dira que l’éthique ne doit pas empêcher l’innovation, le changement, le progrès. Les personnes au pouvoir sont même prêtes à modifier l’idée de l’éthique, à la redéfinir pour vous faire croire que ça en est. Ne doutons pas de leurs capacités pour atteindre leurs objectifs, quoi qu’il en coûte.
Alors, oui, c’est vrai nous devons être responsables. Nous devons être responsables en nous occupant de notre avenir, en refusant d’obéir à ce triste destin qu’une assemblée de dirigeant, d’oligarques ont décidé pour nous. Car ne nous méprenons pas, tout cela est une histoire de business, de liens d’intérêts de représentant politique avec des trusts qui vont capitaliser sur la vie des individus. Nous sommes responsables de les avoir mis au pouvoir, mais nous sommes responsables aussi de choisir une voie différente parce que nous nous sommes renseigné sur leur projet. Il est temps maintenant d’agir pour notre avenir et pour celui de nos enfants, si nous ne voulons pas vivre dans une "société de vigilance et de responsabilité" telle que Macron et ses copains européens veulent nous l’imposer.