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Photo du rédacteurGi Penna

Confiance



Au jeu de la peur, certains sont des champions. Les médias, par exemple, savent parfaitement comment les mécanismes de la peur fonctionnent pour l’utiliser sur ceux qui les écoutent ou les lisent. Les politiques, savent parfaitement utiliser les médias, pour véhiculer des messages, des idées qui au premier abord sont dépourvues d’émotions. Là où l’irrationnel prend toute sa puissance, c’est quand les « grands frères » et les « grandes sœurs », ceux qui représentent un groupe, qui ont une influence dans un cercle plus ou moins élargi dans le réel ou sur les réseaux sociaux, quand ces derniers se prêtent au jeu de la peur tout espoir échappe.


Les occasions ne manquent pas, une élection, une mesure politique, une guerre entre nations, un problème climatique, économique tout peut à tout moment être utilisé pour faire peur. Mais que se passe t’il quand on se prête à ce jeu ? On paralyse, on ne voit plus que les choses les plus négatives et on finit par croire qu’il n’y a aucun espoir. C’est un certain pouvoir que l’on exerce sur les autres, qui anime un plaisir pervers chez certains de voir ceux qui les écoutent se décomposer à mesure qu’ils diffusent leurs messages. Le système influence des comportements et anime les bas instincts. Celui qui se prête à ce jeu autant en diffusant qu’en écoutant rentre dans un triangle dramatique où il devient tantôt un bourreau, tantôt une victime, tantôt un sauveur. Parce que l’espoir fait aussi partie du jeu de la peur. Un espoir sous forme de solution, mais qui dépend toujours de quelqu’un d’autre. La figure du sauveur, celui qui va délivrer la victime de ses souffrances et celui qui va mettre fin au règne du bourreau. Ce sauveur qui va devenir le bourreau quand il ne sauvera pas la victime et qui deviendra victime quand il s’en prendra un peu trop au bourreau.


Les réseaux sociaux, sont remplis de ces personnages, de ces cercles qui promettent la grande libération, l’espoir, la victoire sur le tyran. Oui mais, concrètement ? Qui fait quoi pour soi ? Qui connaît ou reconnaît le travail de ceux qui cherchent les vraies solutions ? Car ce que nous voyons la plupart du temps, ce sont des personnes qui attendent le sauveur et sont souvent déçus de la figure qu’il prend quand un vient à se présenter à eux. Il faut croire que certains aiment cette situation, à continuer à passer pour des victimes. Ils n’ont d’ailleurs aucun intérêt à sortir de ce statut, qui vient sans doute combler un besoin d’attention.


Ceux qui se prétendent comprendre les enjeux, ceux qui se nomment bien souvent les « éveillés » que font-ils, à part maintenir les autres dans un état de sidération ? Que font-ils, à part continuer à diffuser les messages de peur ? Où sont leurs solutions ? Où sont leurs plans d’actions ? Où sont leurs clés de décryptage pour comprendre les enjeux et infléchir la tendance ? Rester là, dans l’indignation ne chassera pas le problème bien au contraire, c’est ce que l’on retrouve la plupart du temps sur les réseaux sociaux. Si les réseaux sociaux étaient utilisés dans leur sens de mettre en lien les personnes et les idées pour un monde meilleur, imaginez ce que nous aurions déjà accompli ! Les réseaux sociaux, ne sont qu’une étape celle de nous mettre en lien, le reste doit se faire dans le réel, nous devons nous rencontrer pour construire. Rester derrière son écran à déverser sa haine, ses peurs, ses colères cela peut être utile dans un temps très limité, mais après ? Où et quand construisons-nous un monde meilleur ? Où et quand cultivons-nous l’amour du vivant ensemble ?


Les ressentiments et les émotions seront les mêmes demain que ceux d’hier, ce que nous pouvons changer, c’est notre rapport à eux. Pour cela, il est nécessaire de sortir dès maintenant de ce triangle dramatique dans lequel tant de personnes cherchent à rester, entrer ou en faire entrer d’autres. Il est temps de créer sa propre liberté et de la partager avec ceux qui aspirent à un monde différent. Car tant qu’il y a un souffle de vie l’obscurité totale n’existe pas. Il ne tient qu'à nous de faire, de créer, de nous retrouver pour construire un autre avenir. Nous pouvons être chacun un moteur d'espoir par nos actions, nous pouvons chacun nous redonner confiance.


Alors allons-y !

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