Dans le nouveau monde que nous sommes en train de découvrir, les politiques nous expliquent, comme l’a encore dit récemment Mr Macron, que nous devons accepter de vivre dans « une société de vigilance et de responsabilité » et pour enfoncer le clou il a déclaré que « les devoirs passent avant les droits ». Nous avons déjà abordé le thème de la vigilance, abordons maintenant celui de la responsabilité.
Qu’est-ce que la responsabilité et qu’est qu’un devoir ?
Nous avons plusieurs définitions à cela.
Premièrement la définition politique qui consiste en une obligation pour un gouvernement par exemple de se retirer si le pouvoir législatif ne lui accorde pas la confiance. Pour l’instant le pouvoir législatif n’a même pas à donner son avis, car la majorité parlementaire est acquise par le pouvoir en place et que la moindre pensée dissidente se voit punie d’un renvoi du groupe majoritaire suivi d’un lynchage en règle. Peut-on parler de confiance dans ce cas-là ou plutôt de crainte de perdre le pouvoir ou encore de se faire humilier publiquement ? Logique que le gouvernement ne se sente pas concerné et ne comprenne donc pas dans cette responsabilité dont il nous rabâche les oreilles, qu'elle puisse dépendre de la confiance et pas d’une servitude volontaire.
Deuxièmement la définition civile, qui consiste en l’obligation de réparer un dommage que l’on a causé par sa faute, cela pouvant être encadré par la loi. Pour l’instant nous sommes pour quelques millions traités d’irresponsables (qui manquons donc de responsabilité) parce que nous refusons de donner notre consentement pour injection expérimentale, qui n’est pas soumise par une obligation légale. Mais quel dommage causé par notre faute nous reproche-t-on ? Les ministres, le président, les parlementaires, les médias ainsi que certains médecins de plateaux télé se succèdent pour nous dire que ce sont ceux qui refusent de donner leur consentement, engorgent les hôpitaux, continuent de propager le virus alors que les pass (sanitaire et maintenant vaccinal) nous interdisent d’accéder à de nombreux lieux.
Nous serions donc responsables du fait qu’il n’y a pas assez de soignants, qu’il n’y a pas assez de lits, que des déprogrammations d’interventions ont dût avoir lieu par ces multiples problèmes logistiques. C’est donc la faute des non-injectés si la politique de santé ferme des lits depuis plus de 20 ans, a mis à la porte sans aucun salaire, indemnités et ménagements des soignants qui ont aussi refusé l’injection ? Qui sont les vrais responsables, si ce n’est ceux qui prennent des mesures politiques absurdes et destructrices depuis plus de 20 ans et encore plus depuis 2 ans. Qui ont fait la sourde oreille à 20 ans de revendication syndicale sur les problèmes de l’hôpital public ? Les journalistes jouent de malhonnêteté en ne ressortant pas leurs archives, qui sont pourtant trouvables par tous sur internet. Les médecins de plateaux télé qui jouaient les Cassandre en criant à l’étouffement des services chaque hiver, trouvent aujourd’hui un autre coupable à blâmer. La théorie du bouc émissaire est parfaite pour ne pas assumer les erreurs que l’on a soi-même commise. Il faut bien évidemment préciser qu’il y a presque 20 ans un certains Jean Castex, alors haut fonctionnaire, œuvrait pour la tarification à l’acte, pour la gestion de la santé par les ARS et tuant ainsi l’indépendance décisionnelle des établissements. Notons aussi que les journalistes couvraient les événements de lutte syndicale sans vraiment y prêter autant d’intérêt qu’ils ne le portent aujourd’hui pour les sujets sanitaires. Et enfin les syndicalistes d’hier devenus ministres pour un, puis stars des plateaux télé pour les autres, ont utilisé de leur temps syndical pour leurs propres intérêts en se créant des réseaux d’influence médiatique laissant parfois voir souvent la lutte de côté. Il est donc très aisé de venir aujourd’hui accuser une partie de la population de tous les maux, l’examen de conscience est bien trop difficile à faire sans doute...
Troisièmement la définition morale, celle qui consiste dans une nécessité morale d’accomplir un devoir, un engagement. Mais où se trouve cette nécessité si on ne s’est pas engagé ? À qui s’adresse exactement le reproche de l’irresponsabilité ? À ceux qui ont déjà accepté l’injection ou à ceux qui ne s’y sont pas engagés ? Dans le cas de ceux qui ont refusé l’injection et donc tout engagement, aucune irresponsabilité ne peut leur être reprochées, si c’est un devoir moral il correspondrait alors à une idée que le gouvernement a définie comme une norme. Mais là encore aucune loi n’a été décrétée pour suivre une idée, aucune mobilisation générale avec enrôlement obligatoire n’a été imposée à la population entière. Il n’y a donc aucun devoir moral à suivre s’il n’y a pas d’obligation. En revanche tout prête à croire que cela s’adresse envers ceux qui se sont déjà engagés dans les injections en donnant leur consentement et à l’expérimentation, et à l’idée. Comme ils ont déjà donné leur consentement à deux voir trois reprises, qu’ils se sont engagés dans l’idée, s’ils leur venaient l’envie de refuser l’abonnement vaccinal trimestriel, ils seraient alors considérés comme des déserteurs qui fuient leur responsabilité. Et ce reproche d’irresponsabilité, qui rappelons le, retirerait la citoyenneté (comme un déserteur) d’après les propos récents de Macron risque de s’adresser assez rapidement aux personnes dites vaccinés.
Enfin pour la définition du devoir c’est une obligation morale ou qui est imposé par la morale, par la loi, par une convention. Or, une fois de plus les devoirs sont clairs quand des obligations légales existent et pas quand les obligations sont déguisées sous forme d’extorsion du consentement. Dans ce dernier cas nous sommes dans un mécanisme pervers qui n’est autre qu’une façon de se déresponsabiliser de quelconques conséquences. Et c’est bien là le fond du problème, le manque de transparence, de clarté sur les intentions que le gouvernement souhaite réellement. Tout cela crée de la méfiance et ceux que l’on nomme communément des responsables politiques souhaitent devenir des irresponsables politiques, civiles et moraux en créant un système de contrainte et d’extorsion du consentement.
Mais alors si ceux qui se sont engagés pour être responsables de la communauté, ne veulent plus assumer leur devoir de responsabilité, ont-ils des leçons d’exemplarité à donner à l’ensemble des citoyens ?
Les gouvernants et la bien pensance en voulant donner des leçons de morales, s’enferment eux-mêmes dans un piège qu’ils ont créé et qu’ils ont poussé à l’extrême en créant et en amplifiant le pass. Car il est très difficile, si ce n’est pas par l’absurde, de tenir une position sur les responsabilités et les devoirs des autres quand soi-même on crée des outils pour ne plus être responsable.
Avec cette société du pass les gouvernements inventent, un nouveau code de société celui d’être des « responsables irresponsables. »
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