Le premier (et espérons le seul) mandat de Macron arrivant à son terme nous pouvons à présent dresser un constat de sa façon de gouverner.
Avec lui, nous sommes entrés dans une ère de la communication qui a bouleversé tous les codes passés de comment un président s’exprime auprès des Français et surtout gouverne un pays comme jamais il n'a connu.
Lui qui voulait une présidence Jupitérienne et donc d’attraction, le voilà avec le costume de Saturne le destructeur, le diviseur. Un costume de plus diront les mauvaises langues (comme moi).
Opportuniste ?
Il faut dire que ce personnage est arrivé à un moment opportun, où droite et gauche connaissaient une fin logique après 2 mandats ratés par des individus qui ont contribué à la chute de leurs appareils politiques. En ce sens Macron et ses soutiens financiers, ont voulu profiter de la chute de ce clivage droite/gauche historique, pour créer ce que certains appellent « l’hypercentrisme. »
Qui s’est retrouvé dans ce mouvement ? Majoritairement des opportunistes des deux camps, faisant fie de leurs convictions (si tenté qu’ils en aient eu un jour) pour créer l’appareil En Marche.
Cet appareil politique a d’ailleurs d’abord été moqué, puis craint et enfin rallié par les mêmes commentateurs. Il a même suscité l’admiration d’anciens présidents tel que Sarkozy ou Hollande ou même Giscard, tant ce que cette machine politique a pu faire par sa puissance. Qui en politique n’a jamais rêvé d’avoir une approbation automatique sans guerres intestines ? Eh bien Macron l’a fait ! En gagnant l’Assemblée Nationale et en ayant une flopée de député, souvent nommé « playmobil », qui obéissent au doigt et à l’œil, le pouvoir est quasi absolu, mais pas que, puisqu'il a réussit graĉe à son réseau de haut-fonctionnaire rencontré ou ancien de l'ENA, à placer ces pions sur le territoire avec les préfets et aussi en infiltrant des instances comme le conseil d'état. Bien sûr, dans le lot des députés, il y a eu des brebis galeuses qui se sont opposées, elles ont immédiatement été virées du groupe et voué à des temps de paroles limités, voir le silence ou encore pire l'humiliation publique en les faisant passer pour fous… Ce qui en passant, dans n’importe quel système ou groupe montre la force, en suscitant le danger de se retrouver comme un paria. La plupart des personnes du groupe ont intégré dans leur esprit qu’il fallait se taire et obéir pour garder le pouvoir. C’est ni plus, ni moins des outils de psychologie sociale qui ont été utilisées sur les députés En Marche. Pris un à un, la plupart diront qu’ils ne sont pas manipulés ou menacés de quelques manières et qu’ils ont le droit de penser ce qu’ils veulent. Penser oui, mais agir comme ils le souhaitent est une autre chose. Les chefs de groupe successifs savent les rassembler et leur donner les instructions de vote. Donner une instruction de vote surveillée ne permet pas d’agir selon sa pensée, mais selon la pensée de celui qui dirige. C’est ainsi qu’ils agissent à 300 comme un seul homme.
Nous aurions dû comprendre à ce moment-là que ce gouvernement et Macron, gouvernent par la peur, comme les plus grands systèmes mafieux qui vous promettent une protection et du pouvoir si vous agissez selon leurs règles, si vous vous soumettez à une rente. Vous êtes toujours libre de dire non, mais vous prenez le risque de voir votre commerce, votre maison brûler, vos proches disparaître et/ou votre pouvoir être diminuer. Ces méthodes d’intimidations ne choquent personne quand cela se passe à un niveau politique.
La Communication
Macron voulait être un taiseux et il est devenu une pipelette. Il a donc utilisé ces outils de psychologie sociale pour communiquer. Lors de la révolte des Gilets Jaunes, nous le voyons apparaître à la télévision, l’air fatigué, le teint grisâtre digne d’un maquillage de cinéma, il est grave et parle des dégradations matérielles, mais jamais de la dégradation de l’humain dans son corps et dans son esprit, qui est en fait le cœur de la révolte des Gilets Jaunes. Il pleure plus pour un tag sur l’arc de triomphe que pour l’œil crevé Patrice ou Gérard. En fait, il n’en a rien à faire ni du tag, ni de l’œil crevé, ce qui compte pour lui c’est la mise en scène de son propos pour pouvoir tirer une opportunité politique, renverser la tendance et ça marche. Rappelons que le mouvement est soutenu à plus de 80 % en novembre 2018 et qu’à partir de sa prise de parole la tendance s’inverse. Pour deux raisons :
- Premièrement, il fait le choix de laisser pourrir la situation et même d’accélérer le mouvement de révolte en envoyant des personnages aussi farfelus que dangereux s’infiltrer dans les Gilets Jaunes. Par son absence de déclaration, il crée aussi une opportunité politique pour les partis extrêmes, qui voient là, une chance de récupérer un électorat. Tout cela crée une tension sociale encore plus forte avec pour ordre aux policiers de charger sur tout ce qui porte un gilet jaune et pas ceux qui sont en noir. Nous voilà à l’approche des fêtes et les blocages hebdomadaires créent des tensions avec les commerçants qui chauffés à blanc par les médias, qui présentent maintenant les Gilets Jaunes comme un mouvement d’extrémistes, commencent à râler.
-Deuxièmement, c’est le moment des grands rassemblements dans la capitale et donc le moment ou la casse prend forme. L’arc de triomphe saccagé, lieu symbolique pour les Français, et c’est là que Macron décide d’intervenir. Cela fait presque 1 mois que cela dur, mais s’en prendre à l’arc de triomphe c’est s’en prendre à la France alors on instrumentalise l’événement pour récupérer l’opinion et renversé la tendance. S’ensuit sa longue tournée auprès des Français et la grande rigolade des cahiers de doléances dans les mairies de France. Le but était atteint les gilets jaunes sont maintenant détestés par une majorité, on n’interroge d’ailleurs que ceux qui n’ont pas compris cette révolte, ce cri du cœur de la France. Le modèle sociétal est sauf, d’ailleurs les quelques résistants gilets jaunes sont considérés comme des marginaux et dans la société de consommation, personne ne veut être un marginal… (ou rien selon Manu)
Puis arrive le Covid 19…
A ce moment, la communication prend un niveau supérieur, car en l’espace d’une année jamais aucun président n’aura pris autant la parole, pour dire tout et son contraire. Nous le voyons tantôt en chef de guerre, tantôt en poète qui promet les jours heureux, tantôt en épidémiologiste, les costumes ne manquent pas et le seul qu’il ne veuille pas enfiler c’est celui de président.
La stratégie est toujours la même et le fond est toujours le même aussi, comment tirer une opportunité de l’événement, dans ce cas précisément, nous avons pu constater qu’il n’a eu qu’à suivre la marche de ce que les autres pays d’occident ont entamé, c’est-à-dire l’exploitation du consentement.
Le système Macron joue sur la peur, nous l’avons vu déjà avec ses suiveurs, là il s’agissait de construire un consentement par les mêmes méthodes que pour les marcheurs. Nous voilà donc avec une menace invisible, mais avec des mesures soumissions bien réelles. C’est ainsi que naquit l’auto attestation de sortie. Une merveilleuse invention digne de Machiavel ! Vous vous donnez le droit de sortir dans un périmètre restreint. La plupart des personnes s’y sont soumises... Qui aurait pris le risque de faire 1 kilomètre de plus que la distance autorisée, si ce n’est un esprit libre ? L’auto attestation c’est l’esclave qui se met lui-même sa chaîne autour du cou.
Dès ce moment-là, l’obtention du consentement était acquise et Macron ainsi que son gouvernement savaient qu’ils pourraient aller plus loin dans leur projet politique.
La confirmation devait se passer par le pass sanitaire et le vaccin.
Pour cela nous avons pu voir plusieurs évolutions dans la communication, tout d’abord, l’exploitation de la peur. Cette exploitation est la clé de tout ce qui a pu se passer après.
Quand les gens ont peur, ils ont soit un instinct de survie qui les fait agir par eux-mêmes, soit ils se fient à la figure d’autorité qui va trouver une solution à cette tension mentale. Là, nous avons eu un phénomène utilisé par les régimes totalitaires, qui se trouve être les mesures ou directives absurdes, paradoxales. Cela permet de créer une confusion mentale et d’augmenter le niveau de stress. Une fois ce stress à son paroxysme, le cerveau déconnecte pour trouver le plaisir là où il se trouve et dans ce cas c’est dans la prise de parole de celui qui représente une autorité (gouvernant/scientifique ou médecin), qui bien qu’il propose des mesures absurdes créer une source de plaisir par sa figure salvatrice. Cela crée un chemin mental chez beaucoup de personne, qui fait, qu’à mesure du temps cela devient une norme.
Pour nourrir cela le gouvernement et les médias ont créé l’effet d’annonce. Pendant plusieurs jours on sort une idée de mesure liberticide, absurde, très déplaisante. Cela fait parler, et on fait en sorte que tout le monde en parle jusqu’à créer un deuxième effet tenseur, par le fait d'annoncer qu'une figure d’autorité va prendre la parole. Là c’est le branle-bas de combat, on convoque les médecins, les polémistes, les syndicalistes hospitaliers, etc. on continue d’en parler pour arriver à ce stress paroxystique. La figure d’autorité arrive et annonce une mesure plus light que prévu, c’est l’hormone du plaisir qui prend le relais, tout va mieux on peut relâcher la tension, pour un temps. En attendant le projet encore plus terrible que la mesure annoncée continue son chemin et par, ce va et vient, de tension relâchement crée le consentement à l’enfermement, à la sanction et à la perte de liberté pour soi et pour autrui.
Et comme ça ne suffit pas on créer une morale, nous voyons alors des slogans comme : "Il faut être solidaire, faire preuve d'altruisme" et quiconque ne se plie pas à cette moral devient coupable du malheur des autres. C'est le bouc-émissaire qui porte plusieurs nom hier complotiste, aujourd'hui antivax, demain anti-progrès. Voilà comment créer une tension permanente afin d'éloigner toute prise de conscience sur les problèmes de fond. Le gouvernement, Macron, ont trouvé le moyen de se déresponsabiliser en faisant porter le chapeau sur une minorité que l'on peut humilier à répétition grâce à l'aide des médias.
Pour autant l’objection existe dans le milieu scientifique, certains s’élèvent contre cela et c’est là que nous n’avons plus à a faire, à un chef de guerre, ou un poète bucolique, quand Macron intervient, nous avons à faire à un chef d’équipe dans notre start-up nation, ceci à chaque fois qu’il prend la parole. Chacune de ses interventions est maintenant accompagnée d’une infographie, comme une présentation powerpoint.
Conscient que la politique menée est discutable, c’est un hold-up de la science, des chiffres, qui est alors réalisée par lui et son équipe. Le voilà à nous présenter des modélisations, des chiffres à l’aide des codes télé, comme pour convaincre que son action est juste, que les chiffres qu’il présente sont indiscutables ou sont ceux auxquels on doit se référer et par cela il argumente en faveur d’une tendance qui est mise en place par les états occidentaux. Or, un président doit-il accentuer, soutenir une tendance ou se placer au-dessus de toutes les tendances et agir pour le destin du peuple ? Une fois de plus Macron casse les codes de ce que nous avons pu connaître de la fonction présidentielle, nous laissant presque douter de son rôle quand celui-ci se calque à la tendance occidentale.
Serait-il en fin de compte une pièce très opportuniste du grand échiquier sur lequel nous sommes ? Le covid aura eu le mérite de révéler les intentions et les personnalités et Macron n’a pas échappé à cela en se calant sur les directives Européenne et Occidentale pour mener une politique dans son propre pays. Depuis quand fait-il cela ? Est-ce que l’ensemble de sa politique, depuis qu’il est au pouvoir n’est qu’une exécution du grand plan prévu par des oligarques ? Oligarques que nous retrouvons d’ailleurs dans les soutiens politiques, pour appuyer les politiques occidentales. Macron a sans doute d’autres desseins que le destin de la France et son mandat nous a prouvé qu’il n’est que la machine à gouverner, par ses aptitudes au chaos et à la manipulation, par sa puissance opportuniste pour servir un système bien plus grand que le quidam puisse s’imaginer.
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